A l’occasion de la journée mondiale de la contraception, qui a eu lieu le 26 septembre, Bayer Healthcare met à la disposition des femmes un outil pédagogique sur les Dispositifs Intra- Utérins (DIU).
Entre 2000 et 2013, les femmes ont changé de méthode de contraception, en diminuant le recours à la pilule : 60% y recouraient en 2000, 55% en 2010, et 46% en 2013. Cette tendance a donc commencée avant la crise de la pilule.
Ce sont les femmes en difficultés socioéconomiques et sans diplômes qui ont le plus arrêtées la pilule ; et elles se sont tournées vers les méthodes naturelles.
Les plus diplômées se sont reportées vers le stérilet plus nettement que les autres. Mais alors pourquoi le taux de recours à cette méthode contraceptive (21% des femmes) n’a-t-il cependant pas évolué entre 2000 et 2013 ?
Beaucoup d’idées reçues circulent sur cette méthode contraceptive : 69% des gynécologues et 84% des médecins généralistes estiment que le DIU n’est pas indiqué chez les nullipares (1), par crainte de stérilité. Pourtant, la HAS indique, dans des recommandations diffusées en 2004, que les DIU peuvent être posés chez les femmes quel que soit leur âge. Et 54% des femmes pensent que le stérilet n’est pas indiqué chez les femmes jeunes.
Ces idées reçues semblent entretenues par des questions que se posent les femmes et souvent restées sans réponses : puis-je utiliser un DIU si je n’ai pas eu d’enfants ? Combien de temps est-ce efficace ? La pose est-elle douloureuse ? Mes règles seront-elles plus abondantes ? Cela rend-il stérile ?…
Pour répondre à ces questions, Bayer Healthcare met à la disposition des femmes un outil d’information sur la contraception intrautérine. Il a été conçu comme un «serious game», c’est à dire sous une forme ludique, disponible gratuitement sur Facebook.
L’application «Un amour de stérilet» (2) se décline en modules pédagogiques :
- une encyclopédie sur les DIU
- une bande dessinée, abordant les idées reçues circulant sur le DIU
- un quiz d’évaluation des connaissances
- un jeu, mettant en scène une chasseuse de spermatozoïdes !
Une meilleure information des femmes et des médecins pourrait améliorer la prise en charge de la conception, et réduire le nombre d’IVG. Car «le recours à l’IVG en cas de grossesse non voulue est souvent en rapport avec des échecs contraceptifs dus, pour une large part, à des problèmes d’observance» selon le Docteur Thierry Harvey.
Le risque d’échec de la contraception est ainsi 20 fois plus élevé avec la pilule, les patchs ou les anneaux vaginaux qu’avec les méthodes contraceptives à longue durée d’action.
La contraception intra-utérine est donc une méthode efficace, qui reste toutefois encore dans l’ombre de la pilule, et dans le flou d’une mauvaise information.
Francis Poiret
1. Bajos N. Rouzaud-Cornabas M, Panjo H, Bohet A, Moreau C. La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif INED : Population et Sociétés n°511, Mai 2014
2. www.facebook.com/unamourdesterilet
Article paru dans le Genesis N°181 (octobre/novembre 2014)
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