Effectivement, il faut également éclaircir ce que la patiente appelle libido et quelles sont les raisons qui lui ont fait demander un OP et si cela lui paraissait bénéfique pour sa vie sexuelle.
Lui poser les questions suivantes :
– Avez-vous actuellement des difficultés à atteindre l’orgasme ou bien n’avez-vous pas réellement envie d’avoir des rapports ?
– Arrivez-vous, le plus souvent, à être excitée et à vous détendre pendant un rapport ?
– Avant de prendre un OP arriviez-vous plus facilement à lâcher prise et laisser monter les sensations pour qu’elles diffusent dans le corps ?
– Avez-vous l‘impression que votre sensualité n’est plus la même depuis que vous êtes sous OP ?
– Pensez-vous que d’autres facteurs puissent interférer sur votre désir sexuel ? (Difficultés dans le couple, tensions professionnelles ou familiales, évènement de vie qui altèrent votre humeur ?)
Si je retrouve des éléments qui sont indépendants de l’OP et qui soit indiquent que la patiente a déjà eu des problèmes de libido antérieurement ou bien qu’on peut les relier à des évènements situationnels relationnels et évènementiels, je suis attentive à la rediriger dans mon réseau de soin.
Ceci permet d’expliquer à la patiente que notre entretien nous oriente vers des difficultés qu’elle pourrait approfondir et travailler avec un thérapeute de couple ou un psychosexologue, pour identifier les blocages et trouver des solutions.
Il est important de lui confier une lettre de liaison qui synthétise les raisons pour laquelle je la confie afin qu’elle n’ait pas l’impression d’être abandonnée par manque de réponse.
Commentaires de Mireille BONIERBALE,
Psychiatre sexologue, Marseille
Past Présidente de l’Association Interdisciplinaire Post
Universitaire de Sexologie (AIUS)
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