L’objectif de cette étude menée par l’équipe de gynécologie obstétrique du CHU de Rennes : évaluer les changements des mentalités contraceptives des femmes candidates à l’IVG suite au débat sur les pilules de 3ème et 4ème génération en France en 2012.
L’étude de cas-contrôle compare la perception de la contraception avant la crise, entre 15/02/2012 et 16/07/2012 et après la crise entre le 25/02/2013 et 24/06/2013 chez des femmes souhaitant une IVG.
Au total, 291 patientes ont été interrogées avant et 601 après la crise. Après l’IVG le choix pour une méthode contraceptive réversible à longue durée de vie (LARC) est en progression (+ 7,8%, P = 0,03), en particulier chez les patients âgés de 25 ans ou moins, y compris les nullipares (+ 12,6%, P = 0,02).
L’alerte des médias sur la pilule a donc entraîné une modification de la norme contraceptive dans la période post-IVG et a modifié le profil des patientes. Une augmentation de demandes d’IVG a été notablement observée au sein de certaines populations vulnérables (lycéens, chômeurs et femmes célibataires). Il reste à voir si ces changements sont transitoires ou permanents.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28403959
Caillot O, Aubry M, Duros S, Boyer L, Van Valenberg C, Levêque J, Lavoué V.J Gynecol Obstet Hum Reprod. 2017 Jan;46(1):69-76. doi: 10.1016/j. jgyn.2016.03.014. Epub 2016 Apr 23
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