GENESIS 2023 : La GYNÉCOLOGIE DE VILLE pour tous !
Mes chers Collègues,
GENESIS a dû sa réussite à la Gynécologie médicale de ville et à ses praticiens avides de formation permanente. Or, ces « gynécologues à l’ancienne » sont en voie de disparition. Il en va de même pour les KOL (Key Opinion Leaders) libéraux dont les grands noms ont, par une saine émulation avec les hospitaliers à l’époque, fait briller la gynécologie obstétrique française. La relève, bien mal préparée par nos autorités de santé, devait se faire par l’arrivée des internes « nouvelle mouture » issus de l’examen classant après la disparition du concours qui, rappelons le, était le mode de recrutement des mondes médicaux hospitaliers. Or ces nouveaux internes, contrairement aux gynécos du passé, ne sont plus formés par la faculté mais par l’hôpital, dont la gynécologie de ville n’est pas la tasse de thé, et dont les enseignants sont peu familiers avec la gynécologie médicale de terrain. Ces gynécologues nouvelle formation, sont souvent des spécialistes de l’obstétrique, de la chirurgie, de la cancérologie, de la colposcopie, de la PMA mais pas de la gynécologie en pratique de ville.
Les pouvoirs publics ont pris conscience du vide laissé par les gynécologues médicaux et ont rétabli une gynécologie médicale nouvelle mouture formée par le nouvel internat avec une formation de qualité mais en nombre très insuffisant, 85 par an pour toute la France pour pallier le départ de leurs ainés. Les médecins généralistes pourraient par les DIU reprendre le flambeau mais, débordés, ils sont souvent peu enclins à remplir le vide laissé par leurs confrères ainés de la gynécologie médicale. Les sages-femmes, appelées à la rescousse, ont, elles aussi des emplois déjà largement pourvus par l’obstétrique ainsi leur tâche de néo
gynécologue est cantonnée à la gynécologie de suivi et de prévention, sans prise en charge des pathologies. Certes de nombreux universitaires ont mis en place des formations (certains libéraux s’y sont aussi collés et les écoles et congrès de sages-femmes n’ont pas été en reste.)
L’objectif du Congrès GENESIS est donc de redynamiser la formation initiale et permanente de l’ensemble de ces praticiens de ville et hospitaliers, gynécos médicaux nouvelle formule, obstétriciens, médecins généralistes à tendance gynéco, sage femmes, et pourquoi pas endocrino eux aussi à tendance gynéco. J’y vois là l’avenir du congrès.
La première année de Genesis 2022 nouvelle formule s’est articulée sur 2 jours en deux temps : Jour 1 : DPC sur la contraception / Jour 2 : Nouveautés et formations.
Cette nouvelle construction a été une réussite au delà de nos attentes. 400 participants : 1/3 de gynécologues de toutes obédiences, 1/3 de médecins généralistes voulant reprendre le flambeau de la gynécologie médicale et 1/3 de sages-femmes attiré(e)s par de nouveaux horizons. Mais la réussite a aussi tenu au panel d’orateurs de très grande qualité qui ont allié à merveille niveaux scientifique et didactique.
Le programme de 2023 conserve le même esprit que celui de 2022. La première journée sera consacrée en grande partie aux troubles des cycles. Le vendredi sera l’occasion de faire le point sur divers sujets : fertilité, hormones et humeur, adénomyose, DPNI, cancers du sein et de l’endomètre, endométriose, …
Nous espérons pouvoir vous compter nombreux à nouveau, afin de pouvoir échanger sur nos pratiques quotidiennes pour la santé de nos patientes.
Merci pour votre soutien à tous, bienvenus dans cette belle aventure
Christian JAMIN, Directeur Scientifique du Congrès et de la revue GENESIS