On fait des touchers vaginaux et rectaux sans le consentement des patients. Jean-Pierre Vinel, président de la Conférence des doyens des facultés de médecine vient de le confirmer dans un rapport concernant une enquête basée sur un questionnaire adressé aux doyens de facultés. Il révèle que « le consentement n’est recueilli que dans 67 % des cas pour les étudiants du diplôme de formation générale en sciences médicales ». Et, dans 80 % des cas pour le diplôme de formation approfondie (quatrième à sixième année) et dans 75 % des cas pour le diplôme d’études spécialisées (DES). Notre ministre réagit : « l’Etat sera d’une extrême fermeté face à des pratiques inacceptables, qui portent atteinte à l’intégrité du corps humain et aux droits fondamentaux des patients ». Elle promet : le « développement de l’apprentissage par simulation ». Il s’agit de l’apprentissage du comportement vis-àvis des patients et leur famille, de l’examen clinique, de gestes d’examens complémentaires. On promet aux facultés un soutien financier (matériels nécessaires, l’investissement des enseignants, très chronophage).
David Elia
Le rapport détaillé : www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/271015_-_Rapport_-_Formation_clinique_etudiants_medecine.pdf
Article paru dans le Genesis N°187 (novembre/décembre 2015)
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