1. CE QUE L’ON VOIT
Une lésion leucoplasique bien limitée (HSIL) avec une zone postérieure surélevée, infiltrée, légèrement érosive et d’aspect tumoral (carcinome épidermoïde infiltré) (PHOTO 1).
■ 2. SIGNES CLINIQUES ASSOCIÉS
Les caractéristiques des lésions de type HSIL sont une lésion papuleuse palpable avec un bord surélevé, et une surface rugueuse. Ces lésions peuvent être leucoplasiques (PHOTO 1) ou érythroplasiques (PHOTOS 2 et 3) ou les deux. Les zones de carcinome épidermoïde sont repérables par une zone indurée tumorale (PHOTO 1, PHOTO 2 tumeur postérieure gauche) ou par une ulcération chronique infiltrée (PHOTO 2 vestibule antérieur droit). Parfois les signes sont plus discrets avec une zone érosive, hématique légèrement infiltrée (PHOTO 3 partie centrale). Le carcinome est occulte dans 12% des cas.
■ 3. CONTEXTE
Antécédent de lésions HPV-induites du col utérin ou lésion de HSIL vulvaire non traitée ou récidivante ou découverte d’emblée : 8% de progression vers cancer des HSIL, dans un délai moyen de 3,2 ans.
■ 4. DIAGNOSTIC ET BILAN
Toute lésion vulvaire tumorale, leucoplasique, érythroplasique ou ulcérée chronique doit être biopsiée. Ensuite le bilan dépend du stade de la tumeur et de l’extension au vagin ou au col.
■ 5. TRAITEMENT
Il repose sur l’exérèse chirurgicale localisée (marge de 0,5 à 1 cm) de la lésion carcinomateuse et de la lésion de HSIL périphérique. Ensuite, une surveillance annuelle (Vulve, col) est indispensable en raison du risque de récidive de lésions de HSIL (22% de récurrence ou persistance dans un délai moyen 2,4 ans). Le HSIL sera alors traité par des applications répétées d’imiquimod (régressions 35 à 81%).
Clarence de Belilovsky, Dermatologue spécialisée en pathologie vulvaire, à l’Institut Alfred-Fournier, Paris
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