Le 12 mai une campagne visant à l’arrêt immédiat de la Gestation Pour Autrui (GPA) est lancée (18 pays) :
«Nous pensons que la gestation pour autrui doit être interdite en ce qu’elle constitue une violation des droits humains des femmes et des enfants.»
«La gestation pour autrui repose souvent sur l’exploitation des femmes les plus démunies. Dans de nombreux cas, ce sont les pauvres qui sont contraints de vendre et les riches qui peuvent se permettre d’acheter. Ces transactions iniques impliquent un consentement de la part de femmes sous informées, voire pas du tout informées, une rémunération faible, une coercition, une insuffisance de suivi médical et des risques sévères pour la santé, à court et à long terme, des femmes qui acceptent la gestation pour autrui. »
«Le processus médical de la gestation pour autrui entraîne des risques pour la mère de substitution, pour les jeunes femmes qui vendent leurs ovocytes et pour les enfants nés grâce aux techniques d’assistance médicale à la procréation. Parmi les risques encourus par les femmes : le Syndrome d’Hyper Stimulation Ovarienne (SHSO), la torsion ovarienne, le kyste ovarien, une douleur pelvienne chronique, une ménopause précoce, une perte de fertilité, une tumeur cancéreuse du système reproductif, des caillots sanguins, une insuffisance rénale, un arrêt cardiaque et, dans un certain nombre de cas, la mort. Les femmes faisant une grossesse à partir d’ovocytes provenant d’autres femmes présentent un risque plus élevé de pré-éclampsie et d’hypertension.»
«Les enfants nés grâce aux techniques d’assistance médicale à la procréation, qui sont généralement mises en œuvre dans la gestation pour autrui, présentent également des risques de pathologies…»
«… Nous sommes unis pour demander aux gouvernements des nations du monde ainsi qu’aux leaders de la communauté internationale de travailler ensemble à l’arrêt immédiat de la gestation pour autrui.».
www.stopsurrogacynow.com/the-statement/statement-french/#sthash.4ArZOJlt.dpbs
Et deux jours après le gynécologue François Olivennes réagit avec indignation dans Libération du 15 mai :
Il y «dénonce les amalgames et les informations erronées autour de la gestation pour autrui fait la différence entre les pratiques mercantiles, qu’il dénonce, des « GPA altruistes »».
«Quelque chose m’intrigue dans l’acharnement des anti-GPA en France, proportionnellement au problème que cela représente dans notre pays, où cette pratique est interdite. Il y a une sorte d’acharnement, de délire autour de la question […] Si la GPA est
une cause nationale, qu’on nous dise combien de gens sont réellement concernés. On est face à une frange d’intellectuels français réacs qui, inlassablement, remuent ciel et terre pour une poignée de cas».
Quant aux risques médicaux évoqués par la campagne anti GPA :… «Cette rhétorique n’a pas de fondement scientifique. C’est un tissu de mensonges et d’aberrations. On met en avant un catalogue de risques, mais qui sont liés à la grossesse, aux antécédents de la femme ou à son âge. Je ne dis pas qu’il n’y a aucun risque, mais les présenter de cette manière est une arnaque. Il n’y a aucune raison que les GPA soient plus dangereuses que les autres grossesses».
David Elia
Article paru dans le Genesis N°184 (mai 2015)
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