«Le ciel va nous tomber sur la tête» Voila, vous l’avez appris à l’école, la grande crainte de nos ancêtres les Gaulois. En sommes-nous si loin ?
Certes la physique, même quantique, n’a plus de secrets pour nous, nous n’avons -même pas- peur des éclipses… surtout quand la pollution et ses particules les masquent. De toutes façons, pas de lunettes, pas de chocolat, et les chiffres de la pénurie n’étaient pas sans évoquer ceux de l’abstention, tous aussi hexagonaux que républicains. Mais avouons-le, nous la ressentons toujours, cette peur que le ciel nous tombe sur la tête, ou plutôt reconnaissons-le, nous savons parfaitement qu’il n’y a là rien de risible, et encore moins de déplacé. Eh oui, quid des météorites, qui ont déjà laissé de si gros trous ? Il y a là de quoi ébrécher largement notre planète, et nos têtes avec. Non non, le danger est minime nous disent nos chercheurs, qui nous affirment avoir trouvé : ils sont capables de nous protéger en évaluant la vitesse et le trajet de ces boulets de l’espace. Rassurez-vous, bonnes gens, on les fera tomber… ailleurs ! Ailleurs, c’est chez les autres, non ? Mais, et si c’est nous, ces fameux autres ?
Pourquoi tant d’inquiétude me direz-vous ? Pour partager un conseil d’amie : en fait, en évitant les journaux, les épiceries et les musées, on devrait s’en sortir vivants pour quelques temps encore.
Michèle Lachowsky
Article paru dans le Genesis N°183 (mars/avril 2015)
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