Le dépistage systématique des dysthyroïdies n’est pour le moment pas recommandé en cours de grossesse.
Un dépistage ciblé des dysthyroïdies est en revanche recommandé chez les femmes à risque :
– Antécédents familiaux de dysthyroïdie
– Age>30 ans
– Diabète de type 1 ou autre pathologie auto immune
– Infertilité
– Antécédents de FCS répétées ou accouchement prématuré
– Résidence dans une région de carence iodée.
L’équilibre thyroïdien maternel est fondamental pour le développement harmonieux du foetus et de la grossesse. Pour la femme, le risque de fausse couche, d’accouchement prématuré, d’anémie, d’hypertension, de décollement placentaire augmente.
Quant au foetus le risque majeur est le retard de croissance intra utérin et un déficit du développement psycho moteur.
Les valeurs normales de la TSH au premier trimestre sont abaissées : de 0,1 à 2,5 mUI/L. Au-delà de 2,5 mUI/L, une hypothyroïdie gravidique sera suspectée. Devant une TSH élevée la sage-femme devra orienter sa patiente vers le médecin traitant ou un endocrinologue afin de mettre en place un traitement par lévothyroxine. Avant ce rendez-vous et afin que le médecin puisse adapter sa prise en charge au contexte sans retard, un dosage de la T4 sera demandé afin de discriminer une hypothyroïdie vraie d’une hypothyroïdie infra clinique ainsi qu’une recherche des anticorps anti TPO qui permettra de déterminer si cette hypothyroïdie est d’origine auto immune (maladie de Hashimoto), conditionnera la suite de la surveillance de la grossesse et permettra d’être particulièrement vigilent.
Anne HOUZELLE,
Sage-femme échographiste, DIU Échographies obstétricales
et gynécologique, DIU Médecine Foetale, DU prise en charge des grossesses à risques
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