Depuis août 2019, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de proposer une recherche HPV chez les femmes à partir de 30 ans, ou comme précédemment en cas de frottis présentant une anomalie non identifiée (ASC-US).
Devant toute anomalie cervicale ou résultat d’HPV +, la sage-femme recevra la patiente pour lui expliquer – et dans cette situation la rassurer en lui rappelant l’épidémiologie des ces anomalies. Nous lui expliquerons également le déroulement d’une colposcopie. Elle organisera alors l’orientation vers un médecin gynécologue colposcopiste. Le praticien pourra alors réaliser les biopsies éventuellement nécessaires pour évaluer l’étendue des lésions ou rassurer sur l’absence de toute anomalie. En l’absence de lésion ou si la lésion est de bas grade, le suivi se fera à un an par un contrôle de la cytologie et du test HPV. Pour ce suivi, le médecin colposcopiste renverra alors la patiente vers nous la plupart du temps pour réaliser ces prélèvements de contrôle. En présence de lésion de haut grade, la conduite à tenir tiendra compte de l’âge jeune de la patiente, de sa parité et des projets de grossesse à venir. La sage-femme, tout comme le médecin traitant de la patiente, resteront disponibles pour assurer l’accompagnement nécessaire et pourra recevoir la patiente pour répondre à ses questions probablement nombreuses en liaison avec le médecin gynécologue qui assurera la prise en charge. Il sera alors possible de lui proposer des aides à la clairance du virus aux vues des dernières données disponibles : choix d’un DIU en contraception, probiotiques, …
Nicolas DUTRIAUX,
Sage-femme libérale (Herblay),
Membre du Collège National des Sages-Femmes
de France (CNSF).
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