Dans une lettre ouverte aux complémentaires santé, le Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France (SYNGOF) et le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) dénoncent une pratique de certaines mutuelles et complémentaires santé visant à différencier le remboursement des actes liés à la naissance en fonction des modalités d’accouchement.
Alertés par les patientes, le SYNGOF et le CNGOF ont constaté que certains contrats excluaient du champ de prise en charge au-delà de la couverture de l’assurance maladie obligatoire les frais médicaux des accouchements par voie basse, comme n’importe quel autre acte technique médical. Le reste à charge des patientes qui accouchent s’en trouve augmenté au moment où les dépenses de santé sont les plus fortes et sans que les cotisations n’aient baissé. Il s’agit d’un nouvel obstacle pour l’égal accès aux soins délivrés par les Gynécologues Obstétriciens.
Cette exclusion ne s’applique pas aux accouchements par césarienne. Cette discrimination selon le mode d’accouchement est de nature à nuire à la santé des femmes. En effet, les pays où l’accouchement par césarienne est mieux pris en charge que l’accouchement par voie basse voient tous leurs taux de césariennes s’accroître.
Aussi, le Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France et le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français alertent les pouvoirs publics et demandent aux complémentaires santé de veiller à ce que les remboursements des frais médicaux de l’accouchement leur incombant ne soient pas différents des autres actes de la CCAM.
Ensemble, le SYNGOF et le CNGOF se mettent à la disposition des complémentaires santé pour envisager avec elles les moyens de mettre en oeuvre ensemble cette véritable protection des femmes qui accouchent dans notre pays.
Dr Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF
Pr Israël Nisand, Président du CNGOF
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