L’Insémination Artificielle avec Don de sperme (IAD), du fait de l’anonymat du donneur, exposerait elle à un risque de consanguinité ?
Jean-Louis Serre de l’université de Versailles et ses collègues (dans Human Reprod du 16 décembre 2013) estiment que le nombre attendu en France d’unions entre personnes issues d’un même donneur de sperme est de 0,12 par an, tandis que le nombre attendu de telles unions dues à une paternité inconnue s’élève à 0,5 par an.
Par extrapolation, sur les plus de 800 000 naissances annuelles en France actuellement, six seraient consanguines du fait de l’IAD et 25 du fait d’une paternité commune inconnue de la part des deux parents, estiment les auteurs.
Ces deux chiffres paraissent «négligeables» aux auteurs face aux 1 256 enfants qui naissent chaque année d’unions (volontaires) entre cousins au premier degré, notent-ils.
L’IAD serait ainsi responsable de 0,46% des naissances consanguines et de 0,01% des maladies génétiques récessives.
David Elia
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24345578
Article paru dans le Genesis N°177 (février/mars 2014)
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