Comment votre exercice a-t-il évolué au cours des dix dernières années ?
Les dix dernières années m’ont permis d’avoir la chance de créer u n service de gynécologie obstétrique au sein de l’hôpital Bicêtre.
Service réparti de manière homogène entre une obstétrique de niveau 3 au sein d’un hôpital permettant de pratiquer de la chirurgie pédiatrique et donc d’obtenir un recrutement de pathologies anténatales bien spécifiques. L’expertise de l’équipe permet au sein du groupe hospitalier Paris-Sud de prendre en charge les jumeaux transfuseurs-transfusés et les hernies
diaphragmatiques grâce à la collaboration avec l’hôpital Antoine Béclère.
En gynécologie chirurgicale, ces dix ans ont permis d’implanter et de développer un service caractérisé par la prise en charge de l’hystéroscopie opératoire avancée, l’urogynécologie, la chirurgie vaginale et bien sûr la cœlioscopie aussi bien pour les pathologies bénignes que malignes.
Le développement des nouvelles techniques opératoires (l’énergie bipolaire avancée, l’ultracision, le plasma, la morcellation, la radiofréquence…) ont fait grandement modifier les techniques opératoires, les indications et les suites opératoires au bénéfice des femmes.
Quelles sont selon vous les orientations futures de la gynécologie ?
En gynécologie, nous allons vers une hospitalisation de plus en plus courte avec un objectif de 70 % de chirurgies ambulatoires et d’environ 20 % de réhabilitations améliorées qui vont transformer la prise en charge immédiate et les suites de nos chirurgies.
La gynécologie dans le futur va faire modifier les actes thérapeutiques en limitant probablement l’impact de la chirurgie grâce à des nouvelles techniques mini-invasives (ultrasons focalisés pour le traitement de l’endométriose, des fibromes et des pathologies mammaires), des traitements ciblés (immunothérapie en oncologie, SPRM en gynécologie…), le tout limitant l’agressivité de la prise en charge.
En obstétrique, nous allons vers le développement de méthodes non invasives de diagnostic anténatal à partir de l’ADN fœtal circulant.
Le déterminisme de nomogrammes dans le but de prévenir les accouchements prématurés, de prévenir ou de traiter précocement la maladie hypertensive ou modifier la prise en charge de la grossesse.
Hervé FERNANDEZ
Service Gynécologie Obstétrique,
Le Kremlin Bicêtre, France
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