1. CE QUE L’ON VOIT
Des nappes rose-violacées para-clitoridiennes gauches, formées de la confluence de petites plaques. Les bords sont un peu surélevés (papules) et on devine des zones plus blanches correspondant aux classiques Stries de Wickham (Photo 1).
2. SIGNES
Il existe également parfois des zones où les stries blanches sont bien visibles, siégeant toujours sur une base érythémateuse (Photo 2). Comme pour le Lichen Scléreux toute plaque blanche épaisse (leucoplasie) doit être biopsiée afin d’éliminer une lésion précancéreuse ou cancéreuse (Photo 3). Le risque carcinologique du Lichen Plan génital est beaucoup plus faible que celui du lichen Scléreux mais pas nul.
3. SIGNES CLINIQUES ASSOCIÉS
Le lichen plan génital peut s’associer à un lichen plan (érosif ou non) de la muqueuse buccale, du cuir chevelu (folliculite érythémateuse avec prurit qui entraîne une alopécie cicatricielle), du reste de la peau (papules prurigineuses érythémato-violines plus ou moins grandes, surmontées des stries blanches caractéristiques et pouvant laisser une pigmentation post-inflammatoire)
4. SYMPTÔMES ASSOCIÉS
Prurit+++. Contrairement au Lichen Plan érosif, il n’y a ni douleur, ni dyspareunie.
5. CONTEXTE
Le lichen plan évolue souvent par poussées rythmées par le stress.
6. PARTENAIRE
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7. DIAGNOSTIC
Une biopsie cutanée est souvent indispensable pour confirmer le diagnostic. Elle retrouve une inflammation en bande lymphocytaire du derme superficiel atteignant la jonction dermo-épidermique avec des signes de dégénérescence de la membrane basale.
8. TRAITEMENT
Il repose sur les dermocorticoïdes, de classe moyenne à forte, appliqués plusieurs semaines et renouvelables à chaque poussée.
Clarence de Belilowsky – Dermatologue spécialiée en pathologie vulvaire – Institut Alfred Fournier, Paris
L’auteur déclare ne pas avoir de lien d’intérêt pour cet article.
* Le lichen plan érosif a été présenté dans le numéro 180, septembre 2014
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