La seule vérité durable est le changement, disait Octavia Butler, dans un de ses livres de science-fiction, rejoignant Lampedusa et son célèbre «Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change.»
Voila qui me semble correspondre assez bien au climat géopolitique actuel, aux allers-retours des princes qui nous gouvernent comme à leurs promesses. Comme en tout début d’année, les fameuses bonnes résolutions fleurissent, elles ne changent pas d’une année sur l’autre : maigrir, cesser de fumer ou faire du sport, rien de nouveau sous le soleil d’hiver, en attendant le soleil d’été et son cortège de semblables vœux pieux. (ajoutez-y le hâle, bien sûr)
Bonne année, avec la paix dans le monde ? Cela n’en prend guère le chemin… «C’est étrange, a écrit le Nigérian Ben Okri, c’est étrange parce qu’il semble que sous la surface des combats de notre époque, des guerres fratricides, des antagonismes tribaux, de l’intolérance religieuse, de la violence raciale, de la dysharmonie entre les sexes, nous attend toujours la découverte la plus banale qu’il soit – que nous sommes humains et que la vie est sacrée .»
Peut-être manquons-nous tout simplement d’empathie, ingrédient capital, indispensable pour huiler nos articulations interhumaines, cette empathie dont, selon F. de Waal, font montre nos frères animaux ? Et c’est bien ce que je vous souhaite pour 2014 et après, chers ami(e)s, empathie et sympathie , les deux mamelles du savoir-vivre… ensemble !
Dr Michèle Lachowsky
Merci aux épaules de Darwin et de J-C. Ameisen
Article paru dans le Genesis N°177 (février/mars 2014)
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