Si une méthode pour agacer les médecins libéraux devait exister la palme d’or en reviendrait à la CNAMTS.
Comment mieux faire pour décourager la médecine libérale ? Demandez le programme à Madame la Caisse.
Quelle nouvelle usine à gaz vient de créer la sécurité sociale pour faciliter l’accès aux soins de ses assurés sociaux EX AME. Très simple et comment faire simple quant on peut faire très compliqué ?
Voici la création de l’AME partielle.
Qu’est-ce ? C’est très simple, demandez à un ENARQUE.
Une AME en fin de droit, AME qui pour une cause quelconque voit son statut se transformer en assuré «normal» comme le dit si bien notre Président de la République. Mais voilà où le problème se complique. Cet assuré normal reçoit une carte Vitale qui ne doit être utilisée que pour l’AMO (Assurance Médicale Obligatoire) uniquement pour le tiers payant mais absolument pas utilisable pour l’AMC (Assurance Maladie Complémentaire ) qui représente le fameux reste à charge. Si on a un bon logiciel rien de plus «facile», on demande le tiers payant après avoir validé de multiples cases, enfin après 10 minutes on y arrive. Mais que faire pour l’AMC qui correspond à ce reste à charge ?
On crée l’AME partielle. Il fallait vraiment le faire… Personne de l’institution de la caisse s’est donnée la politesse d’en informer les syndicats et encore moins le bout de la chaine, médecin de base qui n’a pas reçu le moindre mode d’emploi ou la visite de courtoisie des DAM.
Voici le mode d’emploi : prendre une feuille de maladie où l’on ne reporte que la somme due du reste à charge. Simple, il fallait y penser.
Mais il faut poster cette feuille à vos frais car le patient ne va pas dépenser un timbre qui lui coûte et ne lui rapporte rien !
Le règlement de votre restant dû suit les méandres de la caisse, qui comme le 92 vous renvoie cette feuille au bout d’un certain temps ou plutôt d’un temps certain pour vous proposer de faire le mode dégradé qui n’est pas applicable pour l’AME.
Ne sachant comment faire j’ai interrogé ma caisse départementale qui m’a conseillé de faire payer le patient et lui remettre la feuille comportant le reste à charge.
Heureusement que nos politiques nous promettent la simplification administrative…
Dr Marc-Alain Rozan
Article paru dans le Genesis N°178 (avril 2014)
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