Notre ministre de la Santé, Mme Marisol TOURAINE a décrété qu’il fallait faire plus pour l’accès aux soins des plus défavorisés.
Je me dois d’informer nos confrères sur cette nouvelle avancée sociale…
Les dépenses vont augmentées d’une façon importante à partir du 1er juillet 2014. Le plan de lutte contre la pauvreté a permis d’étendre la partie du ticket modérateur à l’ACS santé qui implique tous les praticiens quelque soit leur secteur. Ils ne pourront se faire honorer qu’en demandant le ticket modérateur.
Aucun dépassement possible n’est autorisé.
Marisol Touraine s’est engagée à relever le plafond de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et de l’aide à la complémentaire santé (ACS) de 8,3% au 1er juillet 2013. Cet engagement a été tenu. Il porte aujourd’hui ses fruits.
En forte hausse l’année dernière, le nombre de bénéficiaires de la CMU-C et de l’ACS devrait doubler cette année, du fait de cette mesure :
– Dès 2013, cette mesure a permis à 102 000 personnes supplémentaires de bénéficier de la CMU-C et à 64 000 de bénéficier de l’ACS.
– En 2014, 204 000 bénéficiaires supplémentaires devraient s’ajouter pour la CMU-C et 180 000 pour l’ACS, ce qui portera le nombre total de bénéficiaires supplémentaires en 2014 à 306 000 pour la CMU-C et 244 000 pour l’ACS.
– En 2015, 110 000 personnes supplémentaires recevront l’ACS : ce sont au total, 354 000 personnes qui en bénéficieront, grâce à la mesure du gouvernement.
Il y aura des soins de meilleure qualité et mieux pris en charge pour les bénéficiaires de la CMU-C. Les soins compris dans la CMU-C sont élargis. Plusieurs arrêtés publiés le 23 mai 2014 au Journal Officiel concrétisent cette mesure :
– Les frais d’optique sont mieux pris en charge : l’amincissement des verres à forte correction, jusqu’à présent à la charge des assurés, est désormais pris en charge par la CMU-C.
– Les bénéficiaires de la CMU-C ont à présent accès à un équipement auditif complet et de qualité grâce à une prise en charge qui passe du simple au double de 643€ à 1 400€.
Ces avancées sont d’autant plus importantes que ces soins, qui restaient souvent à la charge des bénéficiaires de la CMU-C, sont parmi les plus chers : les dépenses d’optique, par exemple, généraient dans près de 40% des cas un reste à charge, qui s’élevait en moyenne à 165€.
Marc-Alain Rozan
Article paru dans le Genesis N°179 (juin 2014)
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