Résultats d’une enquête réalisée en février 2014 auprès de 9206 françaises de 15 à 50 ans.
La crise de la pilule (77% des femmes en ont entendu parler) a eu pour conséquence, en France, une diminution du recours à la pilule et une augmentation du nombre de poses de stérilets et d’implants, entre 2010 et 2013. Sa médiatisation a, par ailleurs, permis une meilleure information et plus de vigilance des médecins et des autorités de santé.
En 2014, 56% des françaises utilisent un moyen de contraception, dont 82% un traitement de fond, en majorité (52%) une pilule ; puis vient le stérilet DIU au cuivre pour 12% d’entre elles et le stérilet progestatif SIU pour 10%.
La contraception intra utérine est choisie après 30 ans, et surtout vers 40-50 ans. On retrouve un pic d’utilisation de la pilule chez les femmes en couple avec enfants (les 19-29 ans).
Que savent les françaises de la contraception ?
90% des femmes connaissent la pilule, 73% le DIU au cuivre, et 69% la ligature des trompes.
Quant au type de pilule utilisé, les femmes ne savent pas si c’est un progestatif ou un estro-progestatif pour 2/3 d’entre elles, alors que la moitié connaît la génération de sa pilule.
92% des femmes qui prennent une contraception sont satisfaites. Elles font d’autre part toujours largement confiance à leur médecin (77% d’entre elles), puisque la recommandation d’une pilule par un professionnel de santé est le motif principal de son utilisation (pour 68% des femmes interrogées), devant son efficacité (50%).
83% des femmes n’ont pas l’intention de changer de contraception. Celles sous pilule qui veulent changer, passent au stérilet, pour diminuer les risques (59% ont entendu parler du risque thrombo veineux), et être plus écolo. Cela a provoqué une augmentation des IVG (de 8% entre 2012 et 2013 à Angers), qui semblent s’être stabilisées mi 2013.
Le podium mondial de la contraception
La controverse française a peu ou pas changé le comportement des femmes vis à vis de leur contraception : la France reste le N°1 de la pilule sur le podium mondial de la contraception. Les Chinois devancent tous les pays par leur nombre de stérilisations, et les japonais sont les champions du monde des préservatifs.
La pilule, toujours privilégiée
Plus de 100 millions de femmes dans le monde utilisent une pilule estro-progestative, et 7 femmes sur 10 000 ont un risque thrombo embolique. Ce risque est plus élevé les trois premiers mois de prise de la pilule (effet starter) et il augmente avec l’âge, à partir de 40 ans.
Avec une probabilité de grossesse de 8,7%, la pilule n’est cependant qu’en deuxième position, derrière le DIU, qui a le très bon score de 0,5%. Les spermicides tiennent la dernière position, avec le score le plus élevé (29%).
Conférence des laboratoires Gedeon Richter France
Article paru dans le Genesis N°180 (septembre 2014)
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